PLOEMEUR, CONSEIL MUNICIPAL
A l'occasion du débat d'orientations budgétaires, texte de mon intervention, au nom de "la gauche rassemblée", partie 1, le contexte national
1. Les orientations générales du PLF 2020(le projet de loi de finances de l’état et le sort qu’il réserve aux collectivités)
Comme à l’habitude vous nous gratifiez d’un simple descriptif du projet de loi de finances sans formuler le moindre avis. Du descriptif simple sans formuler les conséquences sur les finances de Ploemeur et la vie des habitants. Maire d’une ville de 18500 habitants vous décidez à partir de vos choix mais également des implications de décisions prises ailleurs. Vous ne manquez pas de vilipender l’agglomération, vous êtes bien silencieux sur les effets des décisions du gouvernement. Nous comprenons tous que vous partagez les choix de « La République en Marche » et réciproquement.
Depuis 2017, la boussole politique de la majorité reste la même : baisse des impôts, baisse des dépenses publiques, avec des politiques publiques sans moyens face aux immenses défis que nous devons relever. La baisse des moyens touche l’éducation, la santé, la justice… tout ce qui permet de lutter contre les inégalités, de rendre une société plus juste. La loi de finances 2020 n’échappe pas à la règle.
Derrière la stratégie de communication autour du pouvoir d’achat des Français et de la transition écologique, personne n’est dupe. La baisse d’impôt sur le revenu de 5 milliards d’euros annoncée dans la loi de finances 2020 sera financée par tous les Français : nouvelle baisse des APL, assurance-chômage détricotée, fermeture de services publics… Hors de question pour le gouvernement de la faire financer par les plus aisés, les niches fiscales ou encore les avantages dont bénéficient les grandes entreprises. De plus, cette baisse est loin de répondre à la crise sociale, puisque 50 % des Français ne paient pas l’impôt sur le revenu. En clair, les classes populaires, les précaires, les pensionnés aux petites retraites, les jeunes, les travailleurs pauvres, etc., ne seront pas concernés par cette baisse
La disparition de la taxe d’habitation ne va redonner du pouvoir d’achat à certains qu’en apparence.
Elle va supposer des compensations décidées par l’état et non plus par les communes et va dépendre d’année en année de la loi de finances. Il s’agit là d’une redistribution des pouvoirs.
Désormais les communes perdent une grande part de leur autonomie budgétaire, c’est en substance ce que disent les maires de France au travers de leur association.
Ils écrivent également et je cite : » Quant au Projet de Loi de Finances (PLF) 2020, l’AMF dénonce le « siphonage » de près de 400 millions d’euros sur les dotations dédiées aux collectivités locales mais aussi la tentation constante du gouvernement de revenir sur ses engagements d’une compensation de la TH à l’euro près »
Les communes se vident de plus en plus de leurs prérogatives, que restera-t- il dans un avenir proche des champs de décisions ? Pourtant l’échelon communal est celui qui est le plus apprécié par les français.