la dispersion, c'est la défaite !
Le 1er juillet dernier, nous nous sommes retrouvés à Baud, près d’une centaine de personnes de sensibilités, de positions diverses, mais animées par une volonté de rechercher les moyens d’apporter une réponse politique positive aux attentes du mouvement social et plus largement du pays.
Cette forte volonté unitaire, qu’on soit engagé ou non dans un militantisme politique, dans une organisation politique, dans un syndicat ou le mouvement associatif, est un bien précieux car il ne peut y avoir de succès, de victoire, sans un large et combatif rassemblement.
Les communistes du Morbihan partagent cette volonté. Nous avons la conviction que, dans la perspective des échéances politiques de 2017, l’élection présidentielle puis les élections législatives, la situation est bien plus ouverte qu’il n’y paraît. Il est possible de bousculer le scénario écrit par les partis et médias aujourd’hui dominants.
Ce scénario, c’est celui qui conduirait à devoir choisir, au second tour de l’élection présidentielle, entre Marine Le Pen et le candidat de la droite, et à sortir des élections législatives avec une majorité de droite flanquée d’une extrême droite à un très haut niveau.
Pour la population, pour le pays, pour les droits démocratiques et sociaux, ce scénario, s’il se réalisait, serait dramatique. D’autant plus dramatique que, cette fois-ci, il est annoncé de longue date et que les forces de progrès, si elles ne faisaient rien pour l’éviter, porteraient une part de responsabilité dans ce résultat.
Le Parti communiste est convaincu que le peuple de France ne mérite pas de vivre une telle catastrophe. Cela ne correspond pas la volonté de la majorité des électeurs et électrices. C’est autre chose qu’attend le pays, il le montre tous les jours. Il y a quelques mois, le gouvernement et le président de la République ont été empêchés de faire adopter la mesure antidémocratique de déchéance de nationalité. Dans leur acharnement à imposer la loi El Khomri, ils se heurtent depuis 5 mois à un mouvement social déterminé et puissant auquel nous participons. Ils n’ont trouvé aucune majorité, ni au Parlement, ni dans le pays, ni parmi les syndicats, ni dans leur propre électorat socialiste, pour soutenir un tel projet. Au contraire, malgré les violences, les provocations, les gênes multiples auxquelles l’opinion est confrontée, le soutien majoritaire au mouvement ne se dément pas.
Nous sommes déterminés à agir pour que les échéances politiques de 2017, le choix des électrices et électeurs, des salariés, des jeunes, correspondent aux aspirations qu’ils expriment. Nous agissons pour l’élection d’une nouvelle présidente ou d’un nouveau président, d’une nouvelle majorité qui batte la droite et l’extrême droite et qui rompe avec la politique poursuivie par François Hollande et Manuel Valls.
Les conditions pour ce succès, c’est une candidature commune à l’élection présidentielle, des candidatures rassembleuses aux élections législatives, de tous ceux qui se fixent de tels objectifs. Pour y parvenir, il faut se mettre d’accord sur des engagements politiques communs, des exigences et contenu essentiel. Sans attendre les discussions éventuelles au plan national, la fédération du PCF du Morbihan invite toutes les forces intéressées, ses partenaires du Front de gauche, EELV, Nouvelle Donne, Voix de gauche, la France insoumise, les syndicalistes et citoyennes et citoyens qui souhaitent s’y investir, à construire en commun, co-construire des rencontres, au niveau départemental puis des circonscriptions, pour élaborer ces exigences communes.
Nous souhaitons le faire de manière très ouverte à la société. Nous avons lancé nationalement une grande consultation «Que demande le peuple ?» avec l’ambition de contacter plusieurs centaines de milliers personnes dans le pays. Ce questionnaire, nous le mettons à la disposition de toutes celles et tous ceux qui souhaitent l’utiliser pour débattre, consulter les salariés, les citoyennes et citoyens, les jeunes.
Nous sommes ouverts à toutes les propositions, toutes les initiatives qui permettront de donner la parole, de faire connaître les exigences, et de rassembler. La dispersion, tout le monde le sait, c’est la défaite, c’est empêcher les aspirations populaires de trouver leur expression, alors que les échéances de 2017 seront décisives.
Lanester, le 11 juillet 2016