privatisation de l'EPAHD, insupportable
Les résidents et leurs familles, les salariés, les habitants de la ville viennent d'apprendre par un communiqué de presse, la décision du maire de sortir l'EHPAD « ter et mer » du giron communal.
L'importance de la décision nécessitait un débat public. Le constat est tout autre.
Les personnels et le conseil municipal n'ont jamais eu à en discuter. Ce dernier n'a pas été informé des difficultés de cette structure et n'a donc jamais eu à débattre des solutions.
De nombreuses questions restent posées qui ne trouvent pas leurs réponses dans les articles de presse.
En France, de nombreuses communes gèrent, par l'intermédiaire de leur CCAS, ce type d'établissement. Du fait des réductions de leurs dotations par l’état, les collectivités rencontrent toutes de graves difficultés, toutes ne font pas le choix du maire de Ploemeur de brader les services publics.
DES DIFFICULTÉS QUE LA MUNICIPALITÉ N'A PAS SU OU N'A PAS VOULU RÉGLER
Depuis son ouverture en 2011, cette structure rencontre des obstacles.
Des chambres sont restées fermées durant de longs mois en raison de malfaçons dans la construction (Bretagne Sud Habitat est propriétaire des bâtiments), leur commercialisation n'a pas été possible privant l'établissement des recettes nécessaires à son équilibre.
Il aurait fallu confier à des personnels installés durablement le soin de gérer l'établissement, de préparer la renégociation avec l'ARS en s'attachant à construire des « projets de vie » pour les résidents qui auraient permis de renégocier la convention sur d'autres bases que celles qui s'annonçaient, tel n'a pas été le cas.
Alors que le projet d'établissement a été voté à l'unanimité le 21 juin 2016, y compris par le maire, président du CCAS, avec des objectifs pluriannuels pour 5 ans, objectifs qu'il convenait de mettre en œuvre, il décide seul de céder la gestion de l'établissement 2 mois plus tard.
Si les politiques n'ont pas à gérer l'établissement, il est de leur responsabilité de donner le cap.
En deux ans et demi, il était possible de redresser la situation,
DES ENJEUX IMPORTANTS POUR LES PLOEMEUROIS et POUR LES PERSONNELS DE L'EHPAD
L'avantage d'une structure communale était de laisser une place aux ploemeurois, de disposer d'une structure d'accueil dont la pérennité était garantie, dont les tarifs restaient accessibles, dont les ressources étaient totalement investis dans le fonctionnement de la structure.
La décision brutale qui vient d'être prise rend l'avenir beaucoup plus incertain.
Les personnels sont sommés, dans l'urgence, pour les uns d'opter pour le maintien parmi les personnels territoriaux ou de rejoindre par détachement le nouvel organisme en charge de la gestion, pour certains autres de signer un CDI , sans doute plus avantageux que les CDD en cours, mais qui ne concernera pas tous les personnels précaires de l'établissement actuel.
Retenons que certains se retrouveront au chômage. Nous sommes loin du tableau idyllique que l'on veut nous présenter.
A l'évidence, la masse salariale de la commune va diminuer, c'est sans aucun doute ce que cherche à faire M. Loas.
Certains services communaux vont subir les effets de cette décision. A l'heure de sa reconstruction, la restauration municipale va perdre une partie de ses repas, son avenir est de plus en plus incertain.
DES PRATIQUES INSUPPORTABLES
Cette décision a été prise dans le cabinet du maire avec des rencontres en catimini sans aucune concertation. Elle a été révélée par la presse après une communication aux intéressés à minima. Quel mépris pour les personnels, pour les élus, y compris ceux de la majorité qui ont appris la veille, la mise en œuvre de la mesure !
L'information a été communiquée aux élus du personnel, 1/2 heure avant l'annonce aux salariés. Le conseil d'administration du CCAS a été convoqué dans l'urgence, sans que cette question soit portée à son ordre du jour. Le conseil municipal n'en a même pas été informé !!!
AU NOM DE L’AUSTÉRITÉ , L'AMPUTATION DES SERVICES PUBLICS
Concession à une agence d'intérim du remplacement des personnels en congé, fermeture de 2 écoles maternelles, abandon de la gestion de l'EHPAD, autant d'actes qui confirment le credo libéral du maire et du gouvernement.
Réduire la dépense publique est une ligne directrice qui fait bien peu de cas de l'intérêt des habitants et des salariés. Le discours empathique à l'égard des uns et des autres est confronté à une réalité brutale : moins de services, moins de personnels, c'est moins de justice sociale et toujours autant d'impôts.
Une logique qui peut encore aller plus loin si nous laissons faire. Qu'adviendra-t-il de la cuisine municipale ? La piscine coûte, faut-il la fermer ? La médiathèque dont le succès est incontestable doit-elle fermer ? La réfection de la piste d'athlétisme est une urgence pour la sécurité des scolaires et le développement de l'athlétisme sur notre territoire, faut-il transporter nos enfants vers Larmor ainsi que le suggèrent certains ?
Nous sommes disponible pour créer avec tous ceux qui le souhaitent, un « collectif pour la défense des services publics » sur Ploemeur.