JOURNAL MUNICIPAL, DESOLANT !
Nous venons de prendre connaissance du premier numéro du journal municipal réalisé par les nouveaux élus.
Des idées défendues en passant par la forme et l'écriture, ce numéro est consternant.
8 pages sont consacrées au rôle et instances du conseil municipal, 4 pages à la promotion de nouvelles entreprises. 1 page aux maisons et jardins fleuris, le tout pour 20 pages dsiponibles. Certains ont estimé le niveau de lecture digne d'un CM2, d'autres, plus sympathiques, l'ont monté jusqu'aux pages d'un manuel d'instruction civique de 5ème. Choix de la police des caractères , reprise de documents officiels, aucune adaptation à la situation locale, il n'y a dans ces pages aucune intention de livrer des orientations sur les mois à venir mais un profond mépris à l'égard des habitants. Ploemeuroises, Ploemeurois, vous avez voté sans avoir aucune connaissance de la vie municipale, tel est le message qui se dégage de ces pages. Je ne suis pas persuadé que ceux qui ont rédigé ce numéro avaient, aujourd'hui élus, avant de les écrire, pleinement connaissance de l'engagement qu'ils risquaient de prendre.
Aucune place pour les associations, rien sur l'ouverture du centre culturel (3 photos), rien sur les activités et résultats sportifs de cette année, rien sur des décisions prises depuis 4 mois par la nouvelle Municipalité, rien, ou si peu, sur l'avenir.
L'éditorial du Maire ferait un excellent exercice de correction de la syntaxe et de la ponctuation. Plus grave, plus important et plus intéressant, il souligne les difficultés auxquelles la Municipalité ne va pas manquer d'être confrontée. Il attribue au contexte économique, au bilan de la municipalité sortante et à la nécessité de diminuer les dotations des collectivités les lendemains difficiles qui nous attendent.
En effet, des difficultés très graves sont à attendre, elles proviennent des choix de faire des collectivités les contributeurs majeurs de l'austérité. En cela, M. Loas, sans l'écrire, n'est pas en désaccord avec les choix du gouvernement de François Hollande et de Manuel Valls.
Dans ce contexte, prétendre ne pas augmenter les impôts, voire les baisser, et maintenir les services à la population en espérant aller chercher des gains sur une meilleure gestion des deniers relève, au mieux de la naïveté, plus certainement du mensonge.
Les sommes cumulées de la baisse de la dotation de fonctionnement et de l'augmentation des charges (financement des nouveaux rythmes scolaires par exemple) vont peser très lourd dans l'exercice en cours et plus encore dans celui de l'année 2015. Nous en reparlerons.
Ce n'est pas le passif de l'équipe municipale sortante qu'il convient de rendre responsable de cette situation mais bien les orientations politiques du gouvernement, orientations partagées par M. Loas et ses amis.
Oui, vraiment, ce numéro 76 de juillet 2014, du bulletin municipal "en dit long" sur la capacité de ceux qui pilotent désormais l'activité municipale et sur les orientations que nous allons devoir combattre.
Michel LE MESTRALLAN